Creio que não existe nada de mais belo, de mais profundo, de mais simpático, de mais viril e de mais perfeito do que o Cristo; e eu digo a mim mesmo, com um amor cioso, que não existe e não pode existir. Mais do que isto: se alguém me provar que o Cristo está fora da verdade e que esta não se acha n'Ele, prefiro ficar com o Cristo a ficar com a verdade. (Dostoievski)

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29 de mai. de 2008

Brasil no Le Monde

Eleita Miss Centenário, Karina Eiko Nakahara quer tentar acabar com o preconceito que ainda existe contra os 'japoneses brasileiros'
(Foto: Juliana Cardilli/G1)
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Sem dormir direito na noite deste sábado (17),
após ser escolhida a Miss Centenário Brasil-Japão, a paulista Karina Eiko Nakahara, de 26 anos, ainda começava a planejar seu futuro como a representante da colônia japonesa nas comemorações do centenário da imigração no Brasil. A cirurgiã-dentista e bancária ainda não sabe como vai fazer para conciliar seus trabalhos com as novas obrigações de miss, mas já tem definido um de seus objetivos. “Quero ajudar nas dificuldades e deixar a cultura japonesa mais evidente. Ainda existe algo que não sei se é preconceito, que é o fato de o descendente de japonês, mesmo nascido no Brasil, não ser considerado brasileiro”, explica. (Portal G1)

Chronique
Le Brésil se réconcilie avec les "nikkei", par Jean-Pierre Langellier
LE MONDE 28.05.08 14h06

Elle a 26 ans, des mensurations idéales et un sourire enchanteur. Elle porte sa couronne à merveille. Ce soir-là, le 17 mai, à Sao Paulo, Karina Eiko Nakahara vient d'être élue Miss Centenaire Brésil-Japon.

Karina est une "nikkei", une Brésilienne d'origine japonaise. Les nikkei forment une communauté d'un million et demi de personnes, un peu moins de 1 % de la population. C'est la plus nombreuse diaspora japonaise. En 2008, le Brésil célèbre avec fierté le centième anniversaire de l'immigration nipponne.

Tout commence le 18 juin 1908, lorsque le vapeur Kosatu-Maru jette l'ancre dans le port brésilien de Santos, avec, à son bord, 781 immigrants. L'ère Meiji a ouvert le Japon à l'Europe et à l'Amérique. Tokyo a signé un accord d'amitié et de commerce avec le Brésil. La coopération qui s'amorce répond à un besoin mutuel.

Le Japon, en pleine modernisation, mais surpeuplé, affronte, dans ses campagnes, de graves problèmes sociaux. Les paysans sont endettés et manquent de terres. On les encourage à émigrer. Le Brésil, lui, manque de bras sur les plantations de café, le produit roi de l'époque. L'abolition tardive de l'esclavage (1888), puis l'interdiction faite par l'Italie à ses citoyens d'embarquer pour le Brésil, où ils sont jugés trop remuants, ouvrent la voie aux Japonais, considérés comme plus dociles.

Les premiers immigrants sont amèrement déçus. Ils croyaient faire fortune au bout de leur contrat - un à quatre ans - et rentrer au pays. Il n'en sera rien : le travail est harassant, les logements sordides, les salaires dérisoires, les rapports avec les planteurs souvent conflictuels. Le choc culturel, et notamment culinaire, est rude.

Un an après leur arrivée dans l'Etat de Sao Paulo, trois passagers sur quatre du premier paquebot ont déjà quitté leur ferme, s'enfuyant la nuit. Les uns ont pris la route, sont devenus marchands ambulants, ou, plus tard, ouvriers des chemins de fer. Les autres ont rejoint les villes, et d'abord Sao Paulo, où ils se regroupent dans quelques rues qui dessineront le quartier japonais, autour de la Praça da Liberdade.

Certains, restés agriculteurs, vivent en reclus. Grâce à l'aide du Japon, ils pourront plus tard acheter des terres, former des coopératives, cultiver le riz, le coton, les légumes et le poivre, ce "diamant noir" d'Amazonie dont le Brésil deviendra le premier producteur mondial.

L'immigration japonaise connaît son apogée en 1933. C'est l'époque où Shunji Nishimura, futur entrepreneur conquérant, et aujourd'hui centenaire, débarque, jeune homme, à Santos, avant de rejoindre une plantation. Il se souvient de ses mains endolories pendant la cueillette du café. Il enchaîne les petits métiers, gagne peu, déjeune d'un bout de pain et d'une banane. En 1938, il prend un train à Sao Paulo, descend à la dernière gare, 500 km plus loin, repère une baraque et décide de "vivre là". "Ici, on répare tout", écrit-il sur sa porte. Grâce à son génie inventif, il deviendra un industriel prospère.

Les années 1930 et 1940 sont les pires pour les nikkei. Les thèses racistes en vigueur en Europe contaminent le Brésil, où, depuis plusieurs décennies déjà, des intellectuels et des politiciens dénoncent le "péril jaune" et plaident pour un "blanchissement" de la population, passage obligé vers la civilisation. La nippo-phobie a ses idéologues pour qui "l'aborigène" japonais est "insoluble comme le souffre".

L'arrivée au pouvoir de Getulio Vargas (1930), l'instauration de "l'Etat nouveau" (1937), nationaliste et dictatorial, et l'entrée en guerre du Brésil dans le camp des futurs vainqueurs aggraveront encore le sort des nikkei. La Constitution leur fixe un quota d'immigration. L'Etat ferme leurs écoles, bannit l'usage de leur langue en public, confisque les biens de leurs entreprises, impose des sauf-conduits. Des milliers de familles sont contraintes, sans préavis, d'évacuer Sao Paulo et le littoral. Citoyens brésiliens, certains sont traités comme des prisonniers de guerre, et internés.

Aujourd'hui, le Brésil, réconcilié avec ses nikkei, exalte leur apport à sa société multiculturelle. Tout y passe, des sushis aux mangas, de la gymnastique à l'art du bouquet, des tambours au karaoké. Le Japon est à la mode. La presse de Sao Paulo rappelle que les nikkei ont contribué à améliorer les habitudes alimentaires locales en introduisant ou en popularisant le riz, le soja et les légumes qu'ils voulaient eux-mêmes consommer. La métropole leur doit la "ceinture verte" qui l'entoure.

Il n'y a plus désormais de "question japonaise". Près d'un nikkei sur deux scelle un mariage mixte. Trois sur quatre sont devenus catholiques. Cela n'empêche pas les jeunes filles de Sao Paulo de préférer, le samedi soir, fréquenter les "japothèques", où les garçons leur marquent, disent-elles, "plus de respect".

Dans les années 1980-1990, l'espoir d'une vie meilleure a poussé de nombreux nikkei vers la terre de leurs ancêtres. Parmi ces 250 000 "dekaseguis", certains reviennent maintenant, une bonne formation en poche, s'installer au Brésil. Il y a d'autres retours au Japon, bien différents. Comme ceux qu'effectuent chaque année, pour raisons médicales, les retraités Shunji Mukai, 78 ans, et Nobuaki Honda, 72 ans. Ce sont des survivants. L'un d'Hiroshima, l'autre de Nagasaki.
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Courriel : langellier@lemonde.fr.
Jean-Pierre Langellier

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