Creio que não existe nada de mais belo, de mais profundo, de mais simpático, de mais viril e de mais perfeito do que o Cristo; e eu digo a mim mesmo, com um amor cioso, que não existe e não pode existir. Mais do que isto: se alguém me provar que o Cristo está fora da verdade e que esta não se acha n'Ele, prefiro ficar com o Cristo a ficar com a verdade. (Dostoievski)

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27 de mai. de 2008

Brasil no Le Monde


Les leçons de vie de Kuerten

Il est entré sur le court avec cette démarche caractéristique, ondulante et nonchalante. Vaguement claudicante, aussi, désormais. Sa tignasse est toujours abondante. Son visage, buriné par les entraînements au soleil, s'éclaire encore par la magie d'un grand sourire. Près de deux heures plus tard, il a quitté la scène sous les vivats. Il n'a pas gagné le match, mais il n'était pas venu pour ça.
Gustavo Kuerten a fait, dimanche 25 mai, ses adieux officiels au tennis. Il avait choisi pour cela Roland-Garros, qui l'a sacré trois fois (1997, 2000, 2001). Le hasard lui a donné pour partenaire d'un jour Paul-Henri Mathieu, qui l'a battu (6-3, 6-4, 6-2). Mais qu'importe, l'histoire était ailleurs.

Blessé chronique, l'ancien no 1 mondial brésilien s'est résolu à abandonner sa lutte pour retrouver le haut niveau. Depuis sa double opération de la hanche droite, abîmée par l'arthrose, en 2002 et 2004, il n'a jamais réussi à revenir parmi les meilleurs, s'usant de forfaits en résultats médiocres, jusqu'à arriver à Paris à la 1 140e place mondiale. "Je n'espère rien. Je voulais juste jouer une dernière fois. Pour revivre les émotions que j'ai eues ici, et pour offrir cet adieu au public", avait-il expliqué.

Vêtu du maillot jaune et bleu de ses exploits d'antan, "Guga", même terriblement gêné dans ses déplacements, a su ne pas être pathétique, par la magie de ses gestes déliés, inoxydables.
Le Brésilien reste cette personnalité qui possède le don d'irradier. Sur la main droite, il s'est fait tatouer un soleil orné d'un sourire. Son équipementier italien, qui vient de renouveler son contrat, sait son charisme rare.

"Guga", à l'heure de la retraite, distille des leçons de vie, en adepte de la "positive attitude". Cela peut agacer. Pas chez lui, car il ne paraît jamais se forcer. "Lorsque j'ai commencé à percer, pour moi, tout était merveilleux, explique-t-il. Je venais d'un pays sans tradition de tennis, où l'on n'imaginait pas que je puisse faire une telle carrière. Lorsque je suis entré dans les deux cents meilleurs, j'ai trouvé ça super. Lorsque je suis entré dans les cent, pareil. Alors, lorsque je me suis retrouvé no 1 mondial !..."

La vie a pourtant très tôt mis le Brésilien à l'épreuve. Il n'avait que 8 ans lorsque son père est mort, emporté par une crise cardiaque, alors qu'il arbitrait un match de tennis entre juniors. "Franchement, je crois que j'étais alors trop jeune pour me rendre compte de ce qui se passait, constate-t-il aujourd'hui. Même si j'ai probablement grandi avec un manque."

Autre coup dur, son petit frère Guilherme a subi, lors de l'accouchement, des dommages irréversibles au cerveau, entraînant des handicaps mentaux et physiques. Il est mort il y a un an, à l'âge de 28 ans. "Je crois que l'on a eu beaucoup de chance de vivre tout ce temps-là avec lui. Il était avec nous tout le temps et a servi de trait d'union pour notre famille. Si nous sommes aussi soudés, je pense que c'est un peu grâce à lui." Côtoyer Guilherme, constate Gustavo Kuerten, lui a "appris la vie". "J'avais sous les yeux deux opposés : d'un côté, tout le glamour du circuit, de l'autre, je le voyais, lui, avec son mode de vie différent. Il m'a aidé à regarder la vie plus simplement."

En 1997, lorsqu'il s'est imposé pour la première fois à Roland-Garros, le choc fut aussi rude. Arrivé sur la pointe des pieds en tant que 66e joueur mondial, il a tout emporté sur son passage. Gustavo Kuerten a battu trois anciens vainqueurs du tournoi (Thomas Muster, Evgueni Kafelnikov et Sergi Bruguera) avant de lever le trophée sur le court central. "C'était très spécial, se rappelle-t-il. En réalité, ce tournoi m'a surpris, et j'ai découvert que je pouvais avoir de nouvelles ambitions. 1998, l'année qui a suivi, a ainsi été l'une des plus dures, mais l'une des plus importantes. J'ai dû travailler beaucoup pour poser réellement les fondations de mon jeu, pour pouvoir reproduire un tel résultat. Cette victoire m'a permis de me fixer des objectifs plus élevés."

Eprouve-t-il aujourd'hui, à l'heure du bilan, quelques regrets ? "Non, aucun. J'ai toujours fait le maximum. Je suis arrivé sans ambition. Les choses se sont passées simplement. J'ai commencé à jouer de mieux en mieux, et ma carrière a été un bien plus grand succès que ce que j'envisageais. D'un autre côté, j'ai probablement été un peu malchanceux. Les années où j'aurais dû le mieux jouer, j'ai souffert de blessures. Je n'ai peut-être jamais pu jouer ce qui aurait dû être mon meilleur tennis..."

Avant de rejoindre la France pour sa dernière sortie, Gustavo Kuerten a reçu au Brésil un hommage rare : TV Globo, la plus grande chaîne de télévision du pays, l'a accueilli sur le plateau de son journal, durant toute l'émission. Seuls avant lui le footballeur Ronaldo, le sélectionneur de la "Seleçao" Carlos Alberto Parreira et le président "Lula" s'étaient vu offrir une telle tribune.

La vedette va maintenant se reposer. Après une dernière apparition en double, aux côtés de Sébastien Grosjean. "Je vais prendre un peu de bon temps, vivre tranquillement, me relaxer", explique Gustavo Kuerten. Pas forcément longtemps. "Je souhaite rester lié au tennis, en aidant par exemple des jeunes au Brésil. Je veux également réaliser un travail social avec ma fondation." Cette structure, créée en 2000, aide les enfants handicapés.

Une fois que les derniers applaudissements auront cessé de résonner au fond de ses tympans, il lui faudra retrouver un but. "Je vais prendre le temps de trouver ce qui pourra me motiver. J'aime l'adrénaline, la sensation de la compétition. Il faut que je trouve quelque chose qui me motive, qui me fasse avancer tous les jours..." 31 ans, l'âge des possibles.
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Texto de Pierre Jaxel-Truer publicado no site do jornal Le Monde em 26/05/2008.

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